Pour Yan et moi, maîtriser l’art de dire NON représente un véritable défi. Toutefois, cette compétence s’avère cruciale pour préserver notre temps, notre santé mentale, et ainsi réussir à intégrer toutes les activités passionnantes et les projets stimulants que nous aspirons à accomplir au cours de nos semaines bien remplies. Cela constitue un défi de taille, car, instinctivement et en accord avec nos principes de vie, nous avons une préférence marquée pour l’affirmation, pour le OUI. Oui à la vie, oui aux expériences, oui aux projets, oui aux nouveautés, oui aux rencontres…
Lors de nos voyages, nous avons adopté l’habitude de répondre positivement autant que possible aux invitations qui croisent notre chemin. Cette approche nous a conduits à vivre des expériences uniques et différentes. Je suis toujours abasourdie par la générosité et l’hospitalité que les gens témoignent aux voyageurs comme nous. Sans doute que le fait de voyager en famille ajoute au capital sympathie ? Nous avons eu la chance d’aller à la demeure d’un ami à Jérusalem, au sein d’une famille à Delhi, chez une autre famille à Kuala Lumpur, dans une maison de campagne au Sri Lanka, à un rituel de fin de vie au Sri Lanka, dans deux demeures à Dakha,et en tant qu’invités d’honneur dans un village du Bangladesh et bien plus… Note adressée à l’univers : j’exprime le souhait sincère d’assister à un mariage traditionnel lors d’un prochain périple. 😉
Grâce à Frédéric, un contact professionnel des plus précieux, nous avons été mis en relation avec son ami, un entrepreneur guatémaltèque que nous nommerons M-L. Frédéric lui a signalé notre arrivée, et contre toute attente, nous nous sommes vus offrir une expérience unique, c’était comme gagner à la loterie ! On osait croire à cette générosité, presque irréelle. Les échanges ont débuté sur WhatsApp avec M-L juste avant notre départ pour finaliser les détails.
Après deux semaines à San Pedro pour apprendre l’espagnol, nous avons fait route vers Guatemala City, où se trouve le condo de M-L. Il nous a fourni tous les détails pour notre accueil, ainsi que des contacts sur place. Notre séjour dans la capitale n’a duré qu’une nuit, car notre objectif était de rencontrer M-L un peu plus au nord, dans les environs de Coban. Il nous a même mis à disposition l’une de ses voitures pour nos déplacements dans le pays.
Arrivés après une route de 4 heures, la maison de M-L nous a charmés par son environnement paisible. Une hôtesse sympathique nous a accueillis, présentant nos appartements pour les prochains jours. La nature nous entourait, avec le bruit des oiseaux, quatre magnifiques grands chiens, une connexion internet, une salle de jeu et de sport. Nous nous sentions choyés, accueillis comme en famille. En soirée, nous avons finalement rencontré ce fameux M-L avec qui nous avons pu discuter de vive voix.





M-L a débuté sa carrière avec 300 poussins destinés à la ponte il y a 45 ans. Aujourd’hui, il dirige une entreprise comprenant 100 000 poules pondeuses, une centaine d’employés, un restaurant et plusieurs autres projets exploités avec sa femme et ses trois enfants. Lors de nos premières discussions, une phrase tout simple a particulièrement marqué mon esprit : il a mentionné avoir 100 personnes qui travaillent avec lui. Notons ici l’utilisation du mot ‘avec’ au lieu de ‘pour’, une subtilité qui, pour moi, dresse le portrait de l’homme exceptionnel qu’il est.
Un moment fort de notre séjour à Coban a été la visite de la ferme. Un employé sympathique nous a fait découvrir les installations, fournissant des explications et répondant à nos nombreuses questions. Ses employés, fidèles et souriants, n’ont pas tari d’éloges sur leur patron.




Après quelques nuits et repas agréables en compagnie de sa famille, nous avons dû faire nos adieux pour notre prochaine étape : sa maison au bord du lac Peten Itza. Une route de 8 heures plus tard, l’arrivée était comme un rêve. La vue sur le lac et les couchers de soleil étaient magnifiques. Seuls dans un appartement complet, on se croyait au paradis. Baignades, travail, repos et exploration des environs grâce au 4×4 étaient au programme.







Un total de 12 nuits passées dans ses trois maisons et près de deux semaines à profiter d’une de ses voitures. En voyage pendant 11 semaines, et le fait que nous soyons souvent adeptes d’expériences petit budget, jamais, nous n’aurions pu vivre le Guatemala comme nous l’avons fait sans l’aide et la générosité de M-L. Nous ne savons pas si un jour nous pourrons leur rendre la pareille, mais rencontrer des êtres humains comme eux réchauffe le cœur et donne envie de redonner au suivant.
Et vous, seriez-vous prêt à ouvrir les portes de votre maison pour accueillir des voyageurs rencontrés sur la route? Et inversement, en voyage, êtes-vous du genre à dire OUI aux invitations ? Tout en demeurant prudent, je vous encourage à le faire le plus souvent possible. Qui sait, peut-être qu’un jour, vous gagnerez vous aussi à la loterie de la générosité ?
ps: Nous vous présenterons dans un prochain article toutes nos découvertes du Guatemala.










C’est vraiment ressourçant et stimulant de pouvoir te lire. Belle écriture mais surtout, belles réflexions! On vous aime.
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Tout ça est beau beau beau 🤩
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Je reconnais tellement vos valeurs profondes et votre capacité à dire oui aux nouvelles expériences! Les invitations dont vous parlez sont peut-être dues au fait de voyager en famille…peut-être…Mais je suis convaincue ces invitations sont aussi reliées à vos personnalités et à votre grande gentillesse. Vous êtes des personnes de coeur et cela se sent. Robert et moi avons eu la chance de passer du temps avec vous pendant l’un de nos voyages et cela fait partie de nos beaux souvenirs.
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commw c,est plaisant de voyager avec vous assis dans le confort de notre foyer c,est tellement bien expliquer
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