Courte escapade au Roatan

Nous avons passé un court séjour sur l’île paradisiaque de Roatan, au Honduras, du 2 au 8 février 2024. Réputée pour ses plages parmi les plus belles au monde, nous étions impatients de la découvrir. L’île s’étend sur environ 60 km de long pour 8 km de large et abrite une population d’environ 45 000 habitants.

Arrivés en fin de journée à bord d’un petit avion de 12 places en provenance de Belize City, nous avons élu domicile dans le quartier de West End, reconnu comme le quartier des backpackers, à seulement 50 mètres de la plage.

La petite plage de West End est aisément accessible, bordant la route principale en face de notre hôtel. Le bruit des motos et des voitures se fait entendre, mais la proximité de notre chambre et des commodités est pratique. Le sable est doux et blanc et une rangée de palmiers offre de l’ombre. L’eau est calme, transparente et d’une température idéale, suffisamment fraîche pour nous rafraîchir, mais assez chaude pour que nous puissions y passer une heure sans frissonner. Juste en face de la plage, les poissons et les coraux offrent d’incroyables opportunités de snorkeling.

Pour notre deuxième journée, nous sommes allés en bateau-taxi jusqu’à la plage de West Bay. Célèbre pour être l’une des plus belles de l’île, elle mérite bien sa réputation. À l’extrémité de la plage, la diversité des coraux et des poissons est encore plus saisissante qu’à West End. J’ai eu la chance d’y vivre l’une des plus belles plongées depuis un rivage.

West Bay attire un grand nombre de touristes, entraînant la présence de grands hôtels et de vendeurs ambulants. Les opportunités d’ombre sont limitées si on ne loue pas des chaises de grands hôtels, ce qui rend difficile d’éviter les coups de soleil. Nous avons apprécié voir un vendeur d’ananas marcher dans l’eau jusqu’à la taille avec son kayak chargé d’ananas, les préparant devant nous. En fin de journée, alors que les touristes rouges rentrent lentement, les habitants de Roatan viennent profiter des rayons de soleil plus doux. Bien que fatiguées et tentées par une douche, Céleste et moi avons décidé de rester pour admirer le coucher du soleil. Une décision qui s’est révélée être très agréable : jouer dans l’eau au travers des couleurs orangées du ciel.

Nous n’avons malheureusement pas été épargnés par la météo au cours des jours suivants. Une tempête a apporté un peu de pluie et beaucoup de vents violents sur l’île, rendant toute idée de plage impossible. Nous avons donc consacré plus de temps à l’hôtel pour avancer dans nos devoirs, études, planification des prochaines étapes de voyage et tâches liées à Guidatour.

Pour notre dernière journée sur l’île, puisque lézarder sur la plage demeurait hors de question, nous avons décidé de louer trois scooters pour explorer. Ce fut une expérience des plus agréables, bien que légèrement stressante au début, surtout pour Céleste qui conduisait pour la première fois. Nous avons maintenu une vitesse modérée, rarement dépassant les 30-35 km/h, rendant la journée à la fois prudente et plaisante. Au cours de cette escapade, le plaisir résidait dans l’observation des gens, des styles de vie et des habitations, en plus de visiter quelques plages. 

Au cours de cette journée, nous avons fait un arrêt au Daniel Johnson’s Monkey and Sloth Hang Out. Ce centre recueille des animaux sauvages, tels que des paresseux, des singes et des perroquets, que des personnes ont domestiqués illégalement et souhaitent ensuite se débarrasser. Une fois domestiqués, il n’est plus possible de les relâcher dans la nature, c’est pourquoi le centre les accueille. Nous faisons toujours attention à ne pas participer à des activités où les animaux sont privés de leur liberté au profit des touristes.

Sur place, je dois admettre que je n’étais pas entièrement à l’aise. C’est vraiment une attraction touristique très fréquentée, une vraie usine à touristes ! De petits groupes de 5 à 15 personnes défilent les uns après les autres dans une expérience d’environ 30 minutes avec un guide. Les cages sont très basiques, sans aucun élément naturel à l’intérieur. Les revenus de cette visite permettent au centre de subvenir aux besoins alimentaires et aux soins des animaux. Mon souhait serait évidemment que les lois soient renforcées pour éliminer complètement la domestication d’animaux sauvages. Cependant, en attendant, j’imagine que ce centre représente un compromis nécessaire. 

Si l’on parvient à faire abstraction de cela, l’expérience en soi est unique et inoubliable. Nous avons commencé par rencontrer un paresseux. Cet animal dort 20 heures par jour et n’évacue ses selles qu’une fois par semaine ! Tout chez cet animal se déroule au ralenti, et nous avons chacun eu la chance de le prendre dans nos bras. J’avoue n’avoir rarement vécu quelque chose d’aussi adorable que de donner un câlin à un paresseux. J’ai eu envie de pleurer pendant les deux minutes que cela a duré ! Ensuite, nous sommes entrés dans l’enclos des petits singes qui sautaient sur nos têtes et nos bras pendant que le guide leur offrait des friandises. Enfin, nous avons visité la cage des majestueux perroquets qui se sont posés sur nos bras ou nos têtes.

Pendant notre séjour, nous avons également exploré quelques restaurants suggérés par une blogueuse qui a passé un an sur l’île. Mention spéciale à Yahongré pour les baleadas: un met typique très abordable du Honduras qui consiste à une tortilla chauffée pliée en deux qui contient des frijoles, une purée de haricots rouges, ainsi que d’autres ajouts possibles : fromage, œufs, viande, avocats. C’est très bon et on en retrouve partout ! Sandy Buns pour les brioches à la cannelle, Pura Vida pour le souper festif à Yan, et Creole’s Rotisserie Chicken pour l’excellent rapport qualité-prix d’un poulet complet avec accompagnements. Découverte côté boisson, le « coke » aux bananes!

C’est ainsi que se termine notre bref séjour au Roatan. Nous aurions bien sûr préféré une météo plus clémente pour profiter davantage des plages, mais nous sommes quand même satisfaits de notre passage, découvrant les possibilités de plages et de snorkeling magnifiques.

Le Roatan est bien relié par voie aérienne avec l’Amérique du Nord, mais moins bien avec le reste de l’Amérique centrale. La meilleure option en termes de durée/prix pour se rendre au Nicaragua nous a conduits à vivre l’un des déplacements les plus longs de notre voyage, que je détaille ici :

Taxi : de l’hôtel à l’aéroport
Avion (seulement 6 personnes à bord) : de Roatan à Tegucigalpa
Taxi : de l’aéroport à l’arrêt de bus
Bus : de Tegucigalpa à Choluteca
Bus : de Choluteca à Gausaule
CycloPousse : de la douane du Honduras à celle du Nicaragua

Très longue attente à la douane malgré que nous étions les seuls voyageurs ! Nous avons vu 5 personnes à 5 comptoirs différents 🤷🏻‍♀️

Bus : de la frontière à Chinandega
Bus : de Chinandega à León
Taxi : du terminus de bus à l’hôtel

Nous avons donc mis 12h30 de porte à porte pour nous rendre de Roatan au Honduras à León au Nicaragua. Tout s’est bien déroulé, mais nous étions fatigués en arrivant !

Voici notre budget en dollars canadiens pour quatre personnes pour 5 jours / 6 nuits au Roatan :

Transport : 171.90$ (billets d’avion non inclus)
Nourriture : 613.05$
Activités : 180.92$
Hébergement : 598.89$
Autres : 65.73$
Total : 1630.50$

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