Ne soyez pas fâchés, c’est le Holi!

C’est dans la ville de Pushkar que nous nous sommes arrêtés pour fêter le Holi. Cette fête hindouiste, surnommée aussi la fête des couleurs, est célébrée partout en Inde. Les gens, vêtus de blanc, se lancent et s’étendent des pigments de couleurs dans le visage. Fêtée depuis l’Antiquité, cette fête oblige au ridicule, aucune fierté possible! À l’époque, c’était aussi l’occasion pour les pauvres des castes inférieurs, en cette seule journée de l’année, d’insulter et de regarder de haut leurs supérieurs. “Ne soyez pas fâchés, c’est le Holi!”

Avant notre départ, nous avions reçu en cadeau d’Yves et de Linda quatre t-shirts blancs avec la mention famille Bellerose en hindi. Nous étions très contents de les garder et de les porter fièrement en cette journée spéciale. Céleste les a même identifiés dans le dos d’un logo Holi 2015.

Armés de poudres colorées et de fusils à l’eau pour les filles, nous sommes sortis dans la rue, sans trop savoir à quoi s’attendre. Tout en se dirigeant vers le point névralgique de la fête, nous rencontrons nos premiers fêtards qui semblent très contents d’être les premiers à nous colorer. De rencontre en rencontre, nous devenons de plus en plus multicolores! Les filles prenaient un malin plaisir elles aussi à arroser les gens.

Le point central de l’événement est une place ouverte où la musique est à fond et tout le monde danse. Un peu trop intense pour Corail, nous y sommes restés un petit moment, plutôt en retrait. Yan et Céleste se sont promenés dans la foule et en sont ressortis colorés de la tête aux pieds. La foule se compose principalement de touristes et de jeunes hommes et garçons indiens. Les Indiens célèbrent aussi, mais en famille dans les cours intérieures ou dans des lieux plus cachés. Impossible de voir comment se déroule cette fête pour la majorité des habitants de Pushkar.

La fête de Holi dure environ de 9h à 15h. Pour nous, nous avons déambulé dans les rues pendant environ 90 minutes. Ensuite, Corail et Céleste en avaient assez. Rentrer à l’hôtel est un peu plus ardu quand les filles sont déjà tannées. Les gens ne comprennent pas que nous avons terminé. C’est donc jusqu’à la dernière minute que nous fêtons le Holi et que nous recevons de la poudre. Yan a même goûté à la tradition un peu douteuse de se faire déchirer le chandail sur le dos. Malgré son désaccord, un gang de jeunes garçons ne lui ont guère laissé le choix. « Ne soyez pas fâchés, c’est le Holi! »

Comme nous l’avons déjà vécu en Inde dans le cas de fêtes et de célébrations, ce n’est pas tout le monde qui arrive à se contrôler. Malheureusement, quelques personnes sont moins respectueuses et viennent mettre un petit terne sur cette journée haute en couleur. Peut-être est-ce dû au fait que les gens sont si souvent confinés dans des routines de vie difficile, que lors d’une journée où le bonheur est à l’honneur, il peut y avoir débordement.

Bref, nous arrivons finalement à notre chambre ou frottage et longues douches sont de mises. Certaines couleurs taches plus que d’autres, des traces de roses sont restées pendant quelques jours. Pour les touristes aux cheveux blonds, ce sont de belles mèches roses qui subsistaient quelques jours après les célébrations. Nous sommes restés dans le complexe de notre hôtel jusqu’à ce que les célébrations se terminent.

Sauf le chandail en lambeaux de Yan, qui a fini aux poubelles, nous avons gardé nos t-shirts tachés en souvenir. Malgré l’intensité de cette journée, nous sommes très contents d’avoir pu participer à cette fête unique où, à l’image de l’Inde, les extrêmes et les assauts pour les sens sont à l’honneur.

 

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